Fonctionnement des performances lorsque les machines virtuelles sont connectées à des volumes Elastic SAN

Cet article explique comment fonctionnent les performances d’Elastic SAN et comment la combinaison de limites Elastic SAN et de limites Machines Virtuelles Azure peut affecter les performances de vos charges de travail.

Fonctionnement des performances

Les machines virtuelles Azure ont des limites de performances d’E/S par seconde et de débit qui dépendent du type et de la taille de la machine virtuelle. Un Elastic SAN dispose d’un pool de performances qu’il alloue à chacun de ses volumes. Les volumes ELASTIC SAN peuvent être attachés aux machines virtuelles et chaque volume a ses propres limites d’E/S par seconde et de débit.

Les performances de votre application sont limitées lorsqu’elle nécessite plus d’E/S par seconde ou de débit que ce qui est alloué pour la machine virtuelle ou les volumes attachés. Lorsqu’elle est limitée, l’application présente des performances non optimales, ce qui peut entraîner des conséquences négatives comme une latence accrue. L’un des avantages principaux d’un Elastic SAN est sa capacité à provisionner automatiquement les E/S par seconde en fonction de la demande. Les E/S par seconde de votre SAN sont partagées entre tous ses volumes. Par conséquent, lorsqu’une charge de travail atteint un pic, elle peut être gérée sans limitation ni coût supplémentaire. Cet article montre comment fonctionne ce provisionnement.

Performances d’Elastic SAN

Un Elastic SAN possède trois attributs qui déterminent ses performances : la capacité totale, les E/S par seconde et le débit. Pour obtenir les meilleures performances possibles, votre SAN doit se trouver dans la même zone que la VM que vous approvisionnez.

Capacité

La capacité totale de votre SAN élastique dépend de deux capacités différentes : la capacité de base et la capacité supplémentaire. L’augmentation de la capacité de base augmente également les IOPS et le débit du SAN, mais elle est plus coûteuse qu’une augmentation de la capacité supplémentaire. L’augmentation de la capacité supplémentaire n’augmente pas les IOPS ou le débit.

E/S par seconde

Les IOPS d’un SAN élastique augmentent de 5 000 par Tio de base. Ainsi, si vous disposez d’un SAN élastique dont la capacité de base est de 6 Tio, celui-ci peut fournir jusqu’à 30 000 IOPS. Ce même SAN fournira toujours 30 000 IOPS, qu’il ait 50 ou 500 Tio de capacité supplémentaire, dans la mesure où ses performances dépendent uniquement de la capacité de base. Les IOPS d’un SAN élastique sont réparties entre tous ses volumes.

Débit

Le débit d’un SAN élastique augmente de 200 Mo/s par Tio de base. Ainsi, si vous disposez d’un SAN élastique dont la capacité de base est de 6 Tio, celui-ci peut fournir jusqu’à 1200 Mo/s. Ce même SAN aura un débit de 1200 Mo/s, qu’il ait 50 ou 500 Tio de capacité supplémentaire, dans la mesure où ses performances dépendent uniquement de la capacité de base. Le débit d’un SAN élastique est réparti entre tous ses volumes.

Volumes Elastic SAN

Les performances d’un volume individuel dépendent de sa capacité. Le nombre maximal d’E/S par seconde d’un volume augmente de 750 par Gio, jusqu’à un maximum de 80 000 IOPS. Le débit maximal augmente de 60 Mo/s par Gio, pour un maximum de 1 280 Mo/s. Un volume a besoin d’au moins 107 Gio pour pouvoir utiliser 80 000 IOPS. Un volume a besoin d’au moins 22 Gio pour pouvoir utiliser le maximum de 1 280 Mo/s. Les IOPS et le débit combinés de tous vos volumes ne peuvent pas dépasser les IOPS et le débit de votre SAN.

Exemple de configuration

Chacun des exemples de scénarios de cet article utilise la configuration suivante pour Elastic SAN :

Exemples de scénarios

Les exemples de scénarios suivants illustrent comment votre Elastic SAN gère l’allocation des performances. Pour des performances optimales, les machines virtuelles et le SAN doivent se trouver dans la même zone.

Charge de travail classique

Dans ce scénario, aucune limitation ne se produit au niveau de la machine virtuelle ou du SAN. Le SAN lui-même a 135 000 E/S par seconde, chaque volume est suffisamment grand pour servir jusqu’à 80 000 E/S par seconde, suffisamment d’E/S par seconde sont disponibles à partir du SAN, aucune des limites d’E/S par seconde de la machine virtuelle n’a été dépassée et le total des E/S par seconde demandées est de 41 000. Ainsi, les charges de travail s’exécutent toutes sans aucune limitation.

Pic de charge de travail unique

Dans ce scénario, aucune limitation ne se produit. La charge de travail 3 a augmenté à 9h, demandant 80 000 IOPS. Aucune des autres charges de travail n’a atteint de pics et le SAN avait suffisamment d’E/S par seconde disponibles pour les distribuer à la charge de travail. Il n’y avait donc aucune limitation.

En règle générale, il s’agit de la configuration idéale pour les charges de travail de partage SAN. Il est préférable d’avoir suffisamment de performances pour gérer les opérations normales des charges de travail et les pics occasionnels.

Pic de toutes les charges de travail

Il est important de connaître le comportement d’un SAN dans le pire des scénarios, où chaque charge de travail atteint un pic en même temps.

Dans ce scénario, toutes les charges de travail ont atteint leur pic presque en même temps. À ce stade, le nombre total d’E/S par seconde requises par toutes les charges de travail combinées (64 000 + 45 000 + 40 000 + 5 000) est supérieur à celui provisionné au niveau du SAN (135 000). Les charges de travail sont donc limitées. La limitation se produit sur la base du premier arrivé, premier servi, de sorte que les charges de travail qui demandent des E/S par seconde après que la capacité maximale a été atteinte n’obtiennent pas plus de performances. Dans ce cas, la charge de travail 1 a demandé 40 000 E/S par seconde après les autres charges de travail, le SAN ayant déjà alloué la plupart de ses E/S par seconde disponibles, seules les E/S par seconde restantes ont été fournies.

Étapes suivantes

Déployer un Elastic SAN